Archives nationales d'outre-mer

Les Archives nationales d'outre-mer sont indispensables à tout chercheur en généalogie pour retrouver des ancêtres issus d’anciennes colonies françaises devenues des départements et territoires d'outre-mer ou des pays indépendants comme l'Algérie.

Présentation des archives nationales d’outre-mer (ANOM)

Logo des Archives Nationales d'Outre Mer

Les Archives nationales d’outre-mer (ANOM) se situent à Aix-en-Provence depuis 1966. Leur mission principale est de conserver les archives liées aux diverses colonies françaises, à l’exception des documents d’archives du Maroc et de la Tunisie.

Ce centre d’archivage permet aux généalogistes de se documenter et de retrouver les archives des secrétariats d’État et des ministères chargés des colonisations françaises du XVIIe siècle au XXe siècle, ainsi que les archives issues d’anciennes colonies et de l'Algérie au moment des différentes indépendances déclarées entre 1954 et 1962. Seules les archives de gestion restées dans les pays concernés ne sont pas accessibles.

Coordonnées et informations de contact :

Les archives nationales d’outre-mer (ANOM)

29, ch. du moulin de Testas - CS 50062

13182 AIX-EN-PROVENCE CEDEX 5

Contact : anom.aix@culture.gouv.fr

Site Web : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/anom/fr/

Les documents utiles pour la recherche généalogique dans les archives nationales d’outre-mer

Toute personne qui souhaite créer son arbre généalogique se doit de comprendre les bases à savoir en généalogie et de connaître les différents documents disponibles pour avancer, que ce soit pour une recherche généalogique en métropole ou en outre-mer.

L’état civil

Les ANOM sont en possession de l’état civil des territoires qui ont fait partie de l’empire colonial français depuis le XVIIe siècle. Ces documents archivés comprennent les registres paroissiaux d'avant 1792, ainsi que les registres d’état civil et les tables décennales.

Le Bagne

En généalogie, il est possible d’avoir à rechercher des ancêtres qui ont été condamnés « bagne ». Ce terme est utilisé pour qualifier une population pénale (criminels, délinquants, condamnés, forçats, repris de justice, opposants politiques).

De 1852 à 1953, plus de 100 000 personnes ont été condamnées au bagne colonial (des condamnés issus majoritairement de Guyane et de Nouvelle-Calédonie).

Après 1871, les opposants politiques sont nommés « déportés ».

Les dossiers individuels des condamnés coloniaux sont conservés dans la série H (administration pénitentiaire coloniale). La base de données des dossiers individuels de condamnés au bagne peut contenir les extraits de jugements, les mentions des punitions, des actes de probité, des procès-verbaux d’infractions, des actes de décès, des correspondances, etc.

À noter :

Certaines archives concernant le bagne sont disponibles en ligne, seuls les dossiers des condamnés depuis plus de 100 ans sont consultables.
Il existe un outil de recherche en ligne pour consulter les archives des bagnes coloniaux.

Les registres matricules militaires

Les registres matricules militaires gardés au centre des ANOM contiennent l’état civil du soldat avec son nom de famille et ses prénoms, le nom de ses parents, ses différentes adresses, sa profession, sa description physique, son niveau d’études, les précisions concernant son affectation (décorations, blessures, etc.), la réserve, ou encore la décision du conseil de révision.

Ces documents archivés sont de vraies sources d'information pour les généalogistes et peuvent apporter de nombreuses réponses aux chercheurs.

À noter : La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) autorise la mise en ligne sur le web des registres antérieurs à 1922 uniquement.

Certains registres matricules ne sont pas conservés par les Archives d’Aix-en-Provence, il s’agit :

Des registres de recrutement des citoyens français du Maroc et de Tunisie, qui sont archivés au ministère des Affaires étrangères, au service du Centre des archives diplomatiques de Nantes ;
des registres de recrutement des Comores et de Madagascar, conservés aux archives départementales de la Réunion ;
des registres de recrutement de la Martinique et de la Guadeloupe, archivés par les collectivités territoriales ;
des registres de recrutement de Français d’Indochine, conservés aux Archives de Paris ;
des registres maritimes, archivés au Service historique de la Défense.

La Base Ulyss

La Base Ulyss a été créée en 2022. Elle recense les documents numérisés de l’iconothèque et de la cartothèque du Centre. Véritable mine d’or pour les chercheurs en généalogie, elle est mise à disposition des chercheurs en généalogie et offre des informations clés sur les colonies du XVIIe siècle. Elle permet de retracer une partie de l’histoire du premier et du deuxième empire colonial français. Il est possible d’y trouver des affiches, des cartes postales, des dessins, des gravures, des cartes, des plans et de nombreux albums photographiques (sur demande de reproduction ou de réutilisation de données publiques).

Utilisation des inventaires en ligne des archives

Archives nationales d'outre-mer | mode d'emploi d’une ressource importante

Pour construire un arbre généalogique, l’utilisation de ressources comme les grands sites en ligne de généalogie (FILAE ou MyHeritage) est essentielle pour optimiser les recherches. Pour les personnes à la recherche d’ancêtres d’outre-mer ou d’Algérie, les inventaires numérisés sont de vraies sources généalogiques. Pour être efficace, comme dans toute quête généalogique, le chercheur se doit d’être méthodique et organisé. Tout renseignement trouvé doit être vérifié et les données récoltées doivent être stockées de manière méthodique. La navigation à travers ces documents conservés s’organise par date et par pays, puis s’affine en fonction des critères liés à l’individu recherché.

Présentation du livre «Archives nationales d'outre-mer»

Le livre «Archives nationales d'outre-mer» est un guide généalogique, qui permet aux chercheurs en quête d'archives et d'histoires familiales d'outre-mer d’utiliser les ANOM pour retrouver des ascendants ayant vécu sur d’autres territoires, à l’époque de l’ancien empire colonial français. Cet ouvrage est un réel outil d’aide aux généalogistes. Il permet de retracer l’histoire et de découvrir des informations précieuses concernant des familles expatriées, notamment grâce aux données conservées par les ministères ayant eu la gestion de l’administration d’anciennes colonies françaises du XVIIe au XXe siècle.