Pour démarrer une recherche généalogique, il est important de savoir par où commencer et comment s’y prendre. Les familles, les chercheurs, les historiens et les généalogistes doivent faire preuve de méthode, de patience et disposer d’un minimum de bases à savoir pour avancer sereinement. De nombreux outils et ressources sont disponibles en ligne ou dans les centres d’archives pour créer une généalogie.

Point de Départ pour les Recherches Généalogiques

Identification du point de départ

Pour commencer ses recherches généalogiques et pour créer son arbre, il existe plusieurs méthodes. Il est possible de retracer l’histoire de sa famille avec une généalogie ascendante ou par une généalogie descendante. Toute personne qui souhaite remonter le temps et découvrir les secrets de ses aïeuls, à le choix de la méthode et peut également utiliser les ressources de MyHeritage pour rechercher ses ancêtres français.

Selon l’option choisie, le point de départ pour les recherches généalogiques ne sera pas le même. Pour autant, les techniques de recherche, les sources et l’organisation à tenir pour avancer correctement en généalogie restent identiques. Les bases à savoir sont similaires, que ce soit pour une généalogie ascendante, ou descendante.

Concernant la méthode ascendante, le point de départ d’une généalogie est généralement la personne qui entame la quête. Pour les généalogies descendantes, le point de départ est un couple d’ancêtres choisi. C’est alors en fonction de l'époque de vie de ces personnes et des documents déjà en sa possession que le chercheur adaptera sa méthode.

Quel que soit le type d’arbre généalogique, le point de départ pour commencer une généalogie est de prendre contact avec des personnes de la famille ou des proches, qui ont bien connu les ancêtres. Ils peuvent être en possession de documents utiles pour remonter le temps, comme des photos, des courriers, des actes officiels, ou même, avoir des histoires à raconter avec des détails essentiels pour comprendre certaines parties de l’histoire familiale.

L'importance de la recherche au sein de sa propre famille

Les archives familiales regorgent de documents anciens, souvent uniques et sources d’informations cléS pour établir une généalogie. Chaque famille a son histoire et personne n’est mieux placé pour la raconter que les doyens qui en ont vécu une partie, ou à qui on a pu raconter des souvenirs précieux. Pour connaître ses origines, commencer ses recherches au sein de sa propre famille peut apporter des détails qui ont de l’importance et que l’on ne peut trouver dans un centre d’archives ou sur un acte officiel.

La Recherche Généalogique Ascendante et Descendante

Caractéristiques de la recherche ascendante

Choisir la généalogie en numérotation ascendante pour construire un arbre signifie que celui-ci commencera par la personne à l’initiative de la recherche. Elle remontera dans le temps pour trouver ses ancêtres en y indiquant ses parents, puis ses grands-parents, ses arrière-grands-parents, etc. Cette méthode génère un nombre important de personnes à identifier, puisque pour remonter jusqu’au XVIIe siècle, c’est environ 500 personnes qui apparaîtront sur l’arbre. C’est une technique qui trouve ses limites et qui devient très fastidieuse si l’on souhaite atteindre le XIVe siècle par exemple, car à chaque génération, le nombre d’ancêtres double.

Il est possible d’opter pour une généalogie ascendante limitée, qui a pour but de rechercher les membres d’un seul nom de famille. Celui de la personne qui a décidé de commencer la recherche familiale par exemple. En remontant de père en père, il s’agit d’une généalogie agnatique. En remontant de mère en mère, c’est une généalogie cognatique.

Caractéristiques de la recherche descendante

Pour entreprendre une généalogie descendante, les investigations partent d’un couple d’ancêtres choisi par le chercheur, duquel on recherche tous les descendants. Certaines phases de ce type de généalogie peuvent présenter des difficultés, de par l’éloignement géographique possible de certains membres de la famille.

Construction de l'Arbre Généalogique : les Bases

Arbre généalogique de Louis de France dauphin de Viennois
Arbre généalogique de Louis de France dauphin de Viennois

Organisation d'un arbre généalogique

Tout arbre généalogique bien construit se doit d’avoir des bases fiables, issues de sources officielles et familiales sûres. Pour commencer, il doit contenir des données basiques et accessibles à tous. La numérotation peut ensuite commencer, qu’elle soit ascendante ou descendante. Ce qui est important est d’avancer pas à pas, sans rien oublier et en vérifiant ses informations.

Pour bien l’organiser, 6 éléments essentiels de votre arbre généalogique sont à intégrer :

1. Les noms et prénoms de chaque membre de la famille (c’est le moment de découvrir l’étymologie des noms de famille et les prénoms d'autrefois) ;

2. les dates et lieux des actes de naissance, de mariage et de décès ;

3. l’éducation avec le parcours scolaire ;

4. la profession ;

5. les dates et lieux d’immigration si existante ;

6. les caractéristiques physiques.

Le but est de trouver tous ces renseignements pour chaque parent inscrit sur la généalogie, en commençant par les données les plus basiques et en allant jusqu’au détail le plus infime, qui peut paraître parfois inutile, mais qui peut avoir son importance à un moment de blocage dans les recherches. Par exemple, noter un trait de caractère, un détail physique, une passion.

Livret de famille français
Livret de famille français

Ressources et outils pour construire un arbre généalogique

Bien choisir ses ressources pour construire un arbre généalogique est primordial. Après l’étape de recherche au sein de la famille proche, les généalogistes s’orientent vers d’autres sources et utilisent des outils dédiés à la généalogie pour avancer.

Les premières étapes de création d’un arbre généalogique :

Les grands sites en ligne de généalogie sont conçus pour que chacun puisse avancer sereinement et sans difficulté dans une généalogie. Il est facile de créer facilement son arbre sur Filae ou sur MyHeritage par exemple. Ces outils permettent de commencer à retracer l’histoire familiale, même avec peu de données. En fonction du type de généalogie choisie (ascendante ou descendante), il suffira de compléter les cases de l’arbre avec les informations correspondantes disponibles. Il est toujours pertinent d’y ajouter des photos, des documents numérisés, des commentaires utiles.  

Les lieux physiques où trouver des informations fiables et des actes d’état civil officiels :

  • Les archives communales, en mairie pour consulter l'état civil et les recensements ;
  • les archives départementales, lieu incontournable pour avancer en généalogie  ;
  • les archives nationales ;
  • les archives diocésaines avec les registres paroissiaux ;
  • les bibliothèques ;
  • les associations généalogiques.

Pour obtenir des copies d’archives publiques, des délais et conditions d’accessibilité sont imposés.

Méthodes pour des Recherches Généalogiques Efficaces

L'importance d'être méthodique et organisé

Pour partir sur la bonne voie quand on commence une généalogie, les recherches doivent s’effectuer de manière méthodologiques et stratégiques. Lorsque l’on récolte un nombre important de documents d’archives, il est important d’en créer des copies numériques et de connaître des techniques de classement pour les retrouver facilement. L’organisation est primordiale en généalogie.

L’idée est vraiment d'avancer pas à pas, en vérifiant systématiquement les données récoltées, puis en les classant scrupuleusement. Découvrir la vie de nos ancêtres est une activité passionnante et beaucoup de détails qui peuvent paraître anodins au départ, sont à noter précieusement dans un seul et même carnet ou document numérique (éviter les feuilles volantes). On peut par exemple trouver la profession d’un aïeul dans une lettre de correspondance, ou encore, découvrir la présence d’une personne qui n’a jamais été citée sur un acte officiel, mais qui apparaît sur une photographie retrouvée dans une malle au grenier des grands-parents.

Pour bien effectuer sa recherche généalogique, l’idéal est de créer un dossier général par famille (numérique de préférence). Celui-ci peut comporter les généalogies complètes, les photos, les copies numérisées d’actes d'état civil, ou encore, les notes récapitulatives sur les liens familiaux. Il peut comporter des sous-dossiers en fonction des différentes branches qui vont se créer au fur et à mesure de l’avancée des recherches.  

  • Toute modification, ajout ou retrait de document au dossier, doit être noté avec la date et le motif. Cela permet de s’y retrouver au moment de réintégrer la pièce par exemple.
  • En cas de création de dossiers papier, il est important de conserver les documents à l'abri de la lumière et de l’humidité.
  • Pour les organisations au format papier, penser à classer les archives par ordre alphabétique et/ou par date quand c’est utile.

En cours de recherche généalogique, on classe des dossiers contenant des informations sur des personnes plus ou moins importantes dans notre histoire familiale. Pour être méthodique, il est judicieux de créer des dossiers spécifiques pour les ancêtres les plus proches de nous et pour lesquels les recherches ont été fructueuses.

Pour organiser un classement d’archives familiales au format numérique ou au format papier, on peut séparer les documents en famille et en sous-famille. Voici quelques idées :

  • les documents d’état civil ;
  • les livrets de famille ;
  • les mémoires, les carnets de souvenirs, les journaux de voyage, les courriers de correspondance (classés par destinataire et par date) ;
  • les photos ;
  • les documents d’actes notariés (contrats de mariage, testaments, inventaires après décès, etc.) ;
  • procès ;
  • coupures de presse et journaux (classés par zones géographiques et par date) ;
  • les biens familiaux.

Pour les biens immobiliers qui ont appartenu à plusieurs membres de la famille, sur plusieurs générations parfois, le mieux est de les classer à part et de bien hiérarchiser les documents.

Par exemple :

  • les différents titres de propriété avec les noms des propriétaires successifs ;
  • la date d’acquisition ou la date de construction de la maison de famille ;
  • les documents de gestion et de comptabilité ;
  • les procès s’il y en a, les cartes, les plans ou les copies de cadastres ;
  • les photos ;
  • les inventaires ;
  • etc.

Les ressources disponibles : en ligne, centres d'archives, etc.

Archives nationales : vue des archives de la Présidence de la République française
Archives nationales : vue des archives de la Présidence de la République française

Toute recherche généalogique doit être complétée par des documents officiels issus de centres d'archives ou de sites généalogiques en ligne. Pour cela, des ressources fiables comme le site Filae sont disponibles. Ils fournissent des données classées par typologie et par date.

Des guides généalogiques en ligne sont également très pratiques pour savoir par où commencer et pour avoir les bases à savoir quand on effectue une recherche généalogique. Dans certaines généalogies, des études élargies sont nécessaires et il est alors intéressant de connaître toutes les ressources disponibles et les bases de recherche.

L’État civil au XIXe siècle

Pour retrouver des actes de naissance, de mariage ou des décès à partir du XIXe siècle. La mise en place de l’état civil au XIXe siècle permet de trouver des données et des actes officiels où certaines mentions marginales sont de vrais trésors pour avancer dans une recherche.

Le Bulletin des Lois

Le Bulletin des lois permet aux généalogistes de trouver des réponses à des recherches spécifiques comme :

  • les attributions de pensions de 1818 à 1911 ;
  • les brevets déposés ;
  • les naturalisations ;
  • les changements de noms ;
  • les remises de Légion d’honneur ;
  • les déclarations d’option des Alsaciens et Lorrains après leur annexion par la Prusse.

Les registres sous la Révolution

Au moment de la Révolution, certaines modifications ont eu lieu et peuvent perturber une recherche généalogique.

Par exemple :

Les registres sous la Révolution sont donc à lire avec précautions et recul, un conseiller en généalogie peut être consulté pour accompagner les personnes qui en ont besoin.

Les registres paroissiaux

Sous l’ancien régime, les registres paroissiaux étaient rédigés sans tables annuelles ou décennales. Une difficulté notable que peuvent rencontrer les chercheurs.

Les registres paroissiaux de Paris

Les registres paroissiaux de Paris sous l’Ancien Régime ont été perdus au cours de l’incendie de 1871. Les églises avaient préservé les registres dans les paroisses pour la période 1792-1860. Il est possible de retrouver des copies qui avaient été déposées par l’archevêché aux archives de Paris.

Les registres pour retrouver un ancêtre soldat

Il y a des ancêtres soldats dans de nombreuses familles et des ressources spécifiques sont disponibles et permettent de retrouver des informations clé comme une description physique, un parcours militaire et d’autres éléments d’état civil.

Les registres pour retrouver un ancêtre officier

Plus fournis que les registres de soldats, les registres pour retrouver un ancêtre officier sont également disponibles. On peut y trouver des détails très précis sur le caractère d'une personne par exemple.

Les registres pour retrouver un ancêtre marin

Tous les marins de l’Ancien Régime, qu’il soit pêcheur ou marin de guerre, étaient enregistrés dans les registres militaires. Pour cause, ils pouvaient être réquisitionnés à tout moment. Pour retrouver un ancêtre marin, il existe donc de nombreuses archives.

Les registres des enfants trouvés, des enfants sans père

Pour les enfants trouvés ou nés sans père, il peut être laborieux de retracer une histoire de famille. Cependant, pendant la période révolutionnaire, certaines déclarations de grossesse ont pu être actées devant notaire ou la justice de paix. Certains enfants ont aussi pu être déposés avec un billet indiquant son origine. Ce type de billet peut être retrouvé dans les archives des hospices ou des administrations (pour ceux de plus de 150 ans).

Les registres des naturalisations et changements de noms

Il est possible de retrouver la collection complète des demandes de naturalisation (pour la période de 1789 à 1930) aux archives nationales. Pour les ancêtres qui ont changé de nom, le généalogiste va devoir retrouver l’acte de naissance initial, c’est-à-dire, avec l’ancien patronyme.

Note : les changements de nom ont été autorisés à partir du XIXe siècle, par la loi de “Germinal” en 1803, où  Napoléon accorde le changement de nom à “toute personne qui aura quelques raisons de changer de nom”.

Les Français des anciennes colonies

En construisant son arbre généalogique, on peut être amené à élargir ses recherches hors de France. Pour les Français d’anciennes colonies, les expatriés, les Français d’outre-mer, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie ou du Québec par exemple. Certains de ces territoires sont aujourd’hui indépendants, mais pour la plupart, des registres sont disponibles.

Les archives d’Aix-en-Provence possèdent la majorité des documents sur les travailleurs de la France d’outre-mer. De même, la bibliothèque nationale et les bibliothèques d’Aix-en-Provence sont aussi source de documents concernant les Français de l’étranger.

Les familles juives

C’est à partir de 1792 que l’état civil est devenu laïque et obligatoire pour tous et c’est à compter de cette année que les documents de familles juives sont plus facilement disponibles.

Note : sous l'Ancien Régime, les juifs n’avaient pas de patronymes fixes. C’est à partir de 1808 que Napoléon souhaite modifier la situation des personnes juives en signant le décret de Bayonne, le « Décret sur les noms des Juifs », qui oblige les familles juives à choisir des noms et prénoms fixes.

Les ressources téléchargeables

Sur certains sites de généalogie comme MyHeritage, il est possible de télécharger des listes de questions à poser à sa famille par exemple. Ces questions sont ciblées et ont été pensées pour aider les chercheurs à dénicher des détails qui peuvent avoir leur importance en quête généalogique.

Possibilités et Limites de la Recherche Généalogique

Paleographie
Paleographie

Limites généralement rencontrées en recherche généalogique

En avançant dans le travail de généalogie, on peut rencontrer diverses difficultés qui peuvent limiter et ralentir les recherches. En général, on peut remonter jusqu’au XVIIe siècle. Pour autant, cela va dépendre de la région et de la commune. Les archives n’ont pas été conservées de la même façon partout en France.

  • Le milieu social et culturel de la famille est également un critère important pour le bon déroulement de l’enquête. En effet, il est plus facile de trouver des informations sur des ancêtres nobles. La noblesse avait plus fortement recours à des actes notariés, qui se retrouvent facilement dans les archives notariales. Avec ce type d’archives à disposition, il est parfois possible de remonter jusqu'au moyen-âge et de rechercher ses ancêtres avant 1600.
  • Les abréviations en généalogie peuvent également freiner les chercheurs. En effet, sans avoir pratiquer la paléographie, certains actes peuvent être indéchiffrables. Apprendre les bases de cette science de l’écriture permet aux généalogistes de gagner du temps, à condition de pratiquer régulièrement.
  • Avec des ancêtres voyageurs, il est plus difficile de retracer l’historique d’une famille. Les recherches sont possibles, mais plus longues et souvent plus coûteuses à cause des déplacements à prévoir pour se rendre dans les mairies ou dans les centres d’archives correspondants. De plus, le risque d’erreur est toujours présent et il est important de garder à l’esprit que certaines informations trouvées seront parfois erronées. La double vérification est toujours à privilégier.

Chaque famille et chaque histoire de famille est unique. On ne remonte pas les époques de la même façon pour chaque branche de l’arbre. En règle générale, on ne remonte pas au même niveau pour chaque branche de l'arbre et chaque famille. On peut très bien être bloqué en 1815 pour une famille, alors que pour une autre on remonte jusqu'en 1650.

Les astuces pour dépasser ces limites

Comme dans tout travail, les freins qui se présentent au cours d’une recherche généalogique peuvent être dépassés par quelques techniques et astuces simples à mettre en pratique.

Voici quelques bons conseils à noter qui peuvent être utiles en cas de blocage ou de premières recherches généalogiques :

  • se rendre dans les cimetières pour récolter des renseignements (noms, prénoms, années de naissance et de décès) ;
  • enregistrer les conversations avec les personnes que l’on questionne (parents, grands-parents, etc.) ;
  • numériser tous les livrets de famille retrouvés ;
  • utiliser Google pour la généalogie (trucs et astuces pour rechercher des informations) ;
  • se former à la paléographie ;
  • se faire accompagner par un expert en généalogie ;
  • élargir ses recherches géographiquement ;
  • élargir ses sources de recherches.

En cas de blocage très limitant, penser à contacter des associations de généalogie.

Récupérée de «  »